Ingénieur·e de Recherche en Biologie - Chimie au Cermn H/F - 14

Présentation de l'unité de Recherche

Le Centre d'Études et de Recherche sur le Médicament de Normandie (CERMN) est une Unité de Recherche de l'université de Caen Normandie développant des programmes de recherche dans le domaine du Drug Design. Les axes de recherche actuellement développés dans l'unité sont la cancérologie, les neurosciences et l'infectiologie avec, comme adressages scientifiques prioritaires, la polypharmacologie, les interactions protéine-protéine, les interactions peptides membranes et les outils chimiques pour le diagnostic et l'imagerie.

http://cermn.unicaen.fr/Description du projet

Le projet CAR-DD, pour lequel nous recrutons un.e ingénieur.e de recherche pour une durée de 12 mois, vise à développer une nouvelle génération de médicaments anticancéreux appelés dégradeurs (PROteolysis TArgeting Chimeras, PROTACs). Ces molécules innovantes ne se contentent pas de bloquer une cible : elles induisent sa dégradation complète via le système naturel de recyclage de la cellule, le protéasome. Dans ce projet, la cible est Mcl-1, une protéine qui protège les cellules cancéreuses de la mort cellulaire. Sa surexpression est fréquente dans de nombreux cancers (ovaires, poumon, lymphomes, pancréas) et constitue un mécanisme majeur de résistance aux traitements conventionnels.

Description du poste

Dans ce cadre, le travail de l'ingénieur.e de recherche recruté.e sera consacré à la conception in silico de dégradeurs ciblant sélectivement la protéine Mcl-1. Il ou elle mettra en oeuvre une approche pluridisciplinaire intégrant des outils de modélisation moléculaire et d'analyse de données structurales disponibles. L'objectif sera d'identifier des combinaisons innovantes de warheads dirigés contre Mcl-1, de linkers adaptés et de ligands de ligases E3 capables d'induire une dégradation efficace et sélective de Mcl-1.

Au-delà de l'optimisation des combinaisons de PROTACs, ce projet ambitionne d'élargir le spectre des ligases E3 exploitées, aujourd'hui limité à une quinzaine (dont CRBN, VHL, MDM2 et DCAF15), alors que plus de 600 ligases E3 sont présentes dans le génome humain. Cette limitation est en grande partie due au manque de ligands de qualité ciblant d'autres ligases E3, malgré leur potentiel en termes d'expression tissulaire différenciée et de valeur thérapeutique. L'ingénieur.e de recherche recruté.e s'inscrira donc dans une démarche exploratoire visant à prédire des sites de liaison sur des ligases E3 alternatives et à rechercher de nouveaux ligands de ligases, en s'appuyant sur des méthodes de détection de druggable pockets et de criblage in silico. L'élargissement de ce panel de ligases représentera un levier stratégique pour concevoir des dégradeurs plus spécifiques, moins sujets aux phénomènes de résistance et pleinement compatibles avec les exigences de la médecine de précision en oncologie.